Colmar le 23/01/2021
« Le seul moyen dâamĂ©liorer lâimmunitĂ©, câest lâactivitĂ© physique »
Mercredi 20 janvier, la Commission de la Culture, de lâEducation et de la Communication, ainsi que la Commission des Affaires Sociales du SĂ©nat ont organisĂ© des auditions sur le thĂšme du sport et la santĂ©. Lâoccasion notamment pour le professeur en physiologie cardiovasculaire François CarrĂ© de rappeler les dangers de la sĂ©dentaritĂ©.
Le professeur François Carré, lors de son audition au Sénat le 20 janvier.
Ce sont des neurologues qui le disent, « la nourriture du cerveau, câest lâactivitĂ© physique ». François CarrĂ©, cardiologue au CHU de Rennes et chercheur Ă lâInserm (Institut national de la santĂ© et de la recherche mĂ©dicale) ne dit pas autre chose, « si je bouge, jâai moins de risques dâĂȘtre touchĂ© par la Covid, et si je le suis, jâai moins de risques de dĂ©velopper une forme grave » a-t-il dĂ©clarĂ© devant les sĂ©nateurs lors de son audition.
Oui mais comment faire du sport sous un rĂ©gime de couvre-feu avec lâobligation dâĂȘtre chez soi Ă 18h00. PrĂ©sente elle aussi au SĂ©nat, Christelle Gautier, chef de projet StratĂ©gie nationale sport et santĂ© au ministĂšre des Sports, reconnaĂźt que « la situation est complexe ». Selon elle, il sâagit de « trouver les ajustements pour veiller Ă ce que les diffĂ©rents publics puissent poursuivre leur activitĂ© physique, que lâon soit sportif de haut niveau ou bien inscrit dans un parcours de soins justifiant dâune prescription dâactivitĂ© physique adaptĂ©e ».
Du sport sur ordonnance MĂȘme si trop peu le savent, depuis la loi santĂ© de 2016, les mĂ©decins peuvent prescrire des sĂ©ances dâactivitĂ© physique Ă leurs patients. Michel Savin, sĂ©nateur de lâIsĂšre, admet que « le sport sur ordonnance peut ĂȘtre prescrit mais il nâest pas remboursĂ© et non pris en charge par la SĂ©curitĂ© Sociale ».
LâĂ©lu ne comprend dâailleurs pas que des personnes bĂ©nĂ©ficiant dâune prescription mĂ©dicale ne puissent pas dĂ©roger au couvre-feu, « comment leur explique ». « Si lâactivitĂ© physique ne remplace pas les mĂ©dicaments, François CarrĂ© explique en substance que câest bien parce que le sport est bon pour la santĂ© que des Ă©conomies pourraient ĂȘtre faites sur notre systĂšme de santĂ© ». Les experts de lâInserm constatent aussi quâun mĂ©dicament est plus efficace sur un patient lorsque celui-ci bouge et fait du sport dans un cadre thĂ©rapeutique.
Et si le sport est bon pour la santĂ©, ce nâest bien sĂ»r pas quâen mode curatif. DĂšs leur plus jeune Ăąge, les enfants doivent faire de lâactivitĂ© physique. « Il faut arrĂȘter de sĂ©parer le corps et lâesprit » indique François CarrĂ©. « Les enseignants lâignorent mais on apprend mieux Ă lire, Ă©crire et compter lorsquâon fait de lâactivitĂ© physique » poursuit le cardiologue Ă©voquant lâimportance de « redonner Ă lâenfant lâhabitude de marcher », de se dĂ©penser avec au minimum une heure dâactivitĂ© par jour (chez lâadulte, lâOMS recommande entre 150 et 300 minutes de sport par semaine). Selon les statistiques, seulement 5% des enfants respectent les prĂ©conisations. InquiĂ©tant lorsquâon sait que câest pendant lâenfance quâon construit son capital santĂ©. Autre donnĂ©e fournie par le chercheur qui doit nous faire rĂ©flĂ©chir, le confinement et lâabsence dâactivitĂ© physique ferait « baisser les capacitĂ©s cognitives de lâenfant de 40% ». Sans compter les problĂšmes de poids.
Nul doute quâavec la crise que nous traversons, les choses ne vont pas sâamĂ©liorer de suite. NĂ©anmoins, il faut sâefforcer de bouger et sâastreindre Ă de lâexercice physique. « Cela prĂ©vient, limite lâĂ©volution et les complications des maladies chroniques, parfois mĂȘme ça les guĂ©rit » argumente encore le cardiologue, convaincu que « le seul moyen dâamĂ©liorer lâimmunitĂ©, câest lâexercice physique ». Il cite en exemple « la SuĂšde dont lâespĂ©rance de vie en bonne santĂ© est de 71 ans alors quâelle nâest que de 62 ans en France, la France qui nâest pas un pays de sportif » conclut le professeur CarrĂ©.
Retrouvez ci-dessous le planning 2021 de notre coach en "sport santé" et "marche nordique" activité que vous pratiquez en "extérieur" et autorisé pendant la "Covid-19" avec aménagement des horaires "couvre feu".
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Application des décisions sanitaires depuis le 16 janvier La pratique sportive des majeurs
Dans lâespace public, la pratique auto-organisĂ©e, ainsi que celle encadrĂ©e par un club ou une association, reste possible dans le respect du couvre-feu, avec un retour au domicile Ă 18h maximum et dans la limite de 6 personnes (mĂȘme si lâactivitĂ© est encadrĂ©e).
Dans les Ă©quipements sportifs de plein air, la pratique auto-organisĂ©e comme encadrĂ©e reste possible dans le respect du couvre-feu et des protocoles sanitaires (distanciation physique obligatoire et gestes barriĂšres). Si lâactivitĂ© est encadrĂ©e, le seuil des 6 personnes ne sâapplique pas. Dans les Ă©quipements clos et couverts, la pratique sportive des adultes reste suspendue.
Pour les publics prioritaires
Les publics prioritaires suivants : sportifs professionnels, sportifs de haut niveau et autres sportifs inscrits dans le Parcours de performance fĂ©dĂ©ral, personnes en formation universitaire ou professionnelle, personnes dĂ©tenant une prescription mĂ©dicale APA et personnes en situation de handicap reconnu par la MDPH ainsi que lâencadrement nĂ©cessaire Ă leur pratique, conservent lâaccĂšs Ă lâensemble des Ă©quipements sportifs (plein air et couverts). Pour ces publics, lâouverture des vestiaires collectifs est autorisĂ©e, dans les conditions fixĂ©es par les protocoles sanitaires. Toutefois, seuls les sportifs professionnels, les sportifs de haut niveau, les publics en formation professionnelle ainsi que lâencadrement nĂ©cessaire Ă leur pratique, seront autorisĂ©s Ă dĂ©roger au couvre-feu dans le cadre de leurs dĂ©placements et de lâaccĂšs aux Ă©quipements sportifs. (MinistĂšre chargĂ© des Sports)
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