top of page
Photo du rédacteurAlsacienne2004

📌Le cri d'alarme des médecins, politiques et sportifs en faveur de l'activité physique !

Colmar le 27/01/2021


Tribune du mouvement sportif, enquête inquiétante sur les méfaits de la sédentarité, lettres de sénateurs adressées à l’exécutif pour autoriser l'activité physique après le couvre-feu… Ces derniers jours les initiatives se sont multipliées afin d’alerter sur l’importance du sport en pleine épidémie. Aujourd’hui médecins, politiques et mouvement sportif parlent d’une même voix et tirent la sonnette d'alarme face à certaines barrières qui nuisent à notre santé.

"Il faut sauver le mouvement sportif, l'unité de notre nation en dépend". Le message adressé par 145 présidents de fédérations sportives, de ligues, de comités régionaux et sportifs de haut niveau a le mérite d’être clair. Publiée vendredi dernier dans le JDD, leur tribune symbolise toute l’inquiétude qui habite le mouvement sportif, à un moment où la considération de l’exécutif pour le maintien d’une activité physique régulière semble faiblir. Les conséquences de l’épidémie ne sont pas encore toutes connues mais des premiers indicateurs montrent bien l’ampleur des dégâts, notamment dans le monde amateur : licences en chute libre (de l’ordre de 20 à 30% pour la saison 2020-2021 au niveau national), clubs à l’arrêt, trésoreries dans le rouge…


Ce cri d’alarme, qui n'est pas le premier, veut remettre sur la table la place centrale du sport dans notre société. Et celui-ci trouve aujourd’hui écho auprès des médecins comme des politiques.


Combattre le spectre de la sédentarité



Début décembre, l’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité (Onaps) était l’un des premiers à dégainer avec une étude sur les comportements liés à l’activité physique pendant le confinement (mars-mai 2020). Sans grande surprise, elle rendait compte d’une augmentation significative du temps passé devant l’écran et d’une diminution tout aussi nette de la pratique sportive - au sens large - chez les enfants et adolescents interrogés. Nul doute que le deuxième confinement et les couvre-feux successifs n’ont pas inversé la tendance, au grand dam des professeurs d'éducation physique et sportive (EPS) qui sont nombreux à ne pas avoir compris l'interdiction du sport en intérieur prononcée à la mi-janvier.


“Ce sont des chiffres préliminaires mais ils sont catastrophiques”, explique le professeur François Carré, cardiologue au service de médecine du sport du CHU de Rennes. Pour lui, il faut communiquer davantage sur les bienfaits du maintien d’une activité physique régulière pour tous les publics, enfants comme adultes. “Cela permet de diminuer les risques de développer une pathologie chronique de 20 à 30%” précise-t-il, sans parler d’une meilleure défense du système immunitaire face au virus ou de l’impact du sport sur le mental et le sommeil. Problème : cette communication n’existe pas. “Le message des pouvoirs publics est un peu brouillé dans le sens où ils autorisent les sportifs de haut niveau à pratiquer parce que c'est leur métier alors qu'ils devraient dire à tout le monde d'augmenter cette activité physique.”




Les politiques prennent le relais

La semaine dernière, la sphère politique s’est faite le relais de cette inquiétude médicale. Le sénateur de l’Isère Michel Savin (LR), accompagné de 73 de ses collègues de la chambre haute, a adressé une lettre à l’attention du Premier ministre Jean Castex dans laquelle il demande un assouplissement du couvre-feu afin de favoriser la pratique sportive individuelle après 18h.


“Pendant cette période que nous vivons les Français(es) n’ont pas toujours la possibilité de faire une activité physique”, précise-t-il. "On voit qu’il y a une dérogation pour aller promener son chien, je pense que l’on peut faire en sorte d’assouplir les choses pour faire du sport. C’est une question de santé physique et psychologique, notamment pour les étudiants qui suivent leurs cours toute la journée et ne peuvent pas aller se dépenser.”


Le président du groupe “pratiques sportives et grands évènements sportifs” au Sénat a également envoyé une missive à la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, afin d’obtenir une dérogation après 18 heures pour les publics prioritaires, notamment ceux disposant d'une prescription médicale (activité physique adaptée).


Reste une autre problématique pour le sport sur ordonnance : son non-remboursement par la Sécurité sociale… “La seule réponse aujourd’hui est budgétaire alors que tout le monde s’accorde pour souligner l’intérêt d’une telle mesure”, regrette-t-il. “Or on sait les bienfaits de l’activité physique pour notre santé et on sait aussi que cela permet de diminuer la consommation de médicaments et permet de faire des économies à la Sécu.”

 


« Le seul moyen d’améliorer l’immunité, c’est l’activité physique »


Mercredi 20 janvier, la Commission de la Culture, de l’Education et de la Communication, ainsi que la Commission des Affaires Sociales du Sénat ont organisé des auditions sur le thème du sport et la santé. L’occasion notamment pour le professeur en physiologie cardiovasculaire François Carré de rappeler les dangers de la sédentarité. Le professeur François Carré, lors de son audition au Sénat le 20 janvier. Ce sont des neurologues qui le disent, « la nourriture du cerveau, c’est l’activité physique ». François Carré, cardiologue au CHU de Rennes et chercheur à l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) ne dit pas autre chose, « si je bouge, j’ai moins de risques d’être touché par la Covid, et si je le suis, j’ai moins de risques de développer une forme grave » a-t-il déclaré devant les sénateurs lors de son audition. Oui mais comment faire du sport sous un régime de couvre-feu avec l’obligation d’être chez soi à 18h00. Présente elle aussi au Sénat, Christelle Gautier, chef de projet Stratégie nationale sport et santé au ministère des Sports, reconnaît que « la situation est complexe ». Selon elle, il s’agit de « trouver les ajustements pour veiller à ce que les différents publics puissent poursuivre leur activité physique, que l’on soit sportif de haut niveau ou bien inscrit dans un parcours de soins justifiant d’une prescription d’activité physique adaptée ».



Du sport sur ordonnance Même si trop peu le savent, depuis la loi santé de 2016, les médecins peuvent prescrire des séances d’activité physique à leurs patients. Michel Savin, sénateur de l’Isère, admet que « le sport sur ordonnance peut être prescrit mais il n’est pas remboursé et non pris en charge par la Sécurité Sociale ».


L’élu ne comprend d’ailleurs pas que des personnes bénéficiant d’une prescription médicale ne puissent pas déroger au couvre-feu, « comment leur explique ». « Si l’activité physique ne remplace pas les médicaments, François Carré explique en substance que c’est bien parce que le sport est bon pour la santé que des économies pourraient être faites sur notre système de santé ». Les experts de l’Inserm constatent aussi qu’un médicament est plus efficace sur un patient lorsque celui-ci bouge et fait du sport dans un cadre thérapeutique.

Et si le sport est bon pour la santé, ce n’est bien sûr pas qu’en mode curatif. Dès leur plus jeune âge, les enfants doivent faire de l’activité physique. « Il faut arrêter de séparer le corps et l’esprit » indique François Carré. « Les enseignants l’ignorent mais on apprend mieux à lire, écrire et compter lorsqu’on fait de l’activité physique » poursuit le cardiologue évoquant l’importance de « redonner à l’enfant l’habitude de marcher », de se dépenser avec au minimum une heure d’activité par jour (chez l’adulte, l’OMS recommande entre 150 et 300 minutes de sport par semaine). Selon les statistiques, seulement 5% des enfants respectent les préconisations. Inquiétant lorsqu’on sait que c’est pendant l’enfance qu’on construit son capital santé. Autre donnée fournie par le chercheur qui doit nous faire réfléchir, le confinement et l’absence d’activité physique ferait « baisser les capacités cognitives de l’enfant de 40% ». Sans compter les problèmes de poids.

Nul doute qu’avec la crise que nous traversons, les choses ne vont pas s’améliorer de suite. Néanmoins, il faut s’efforcer de bouger et s’astreindre à de l’exercice physique. « Cela prévient, limite l’évolution et les complications des maladies chroniques, parfois même ça les guérit » argumente encore le cardiologue, convaincu que « le seul moyen d’améliorer l’immunité, c’est l’exercice physique ». Il cite en exemple « la Suède dont l’espérance de vie en bonne santé est de 71 ans alors qu’elle n’est que de 62 ans en France, la France qui n’est pas un pays de sportif » conclut le professeur Carré.

Retrouvez ci-dessous le planning 2021 de notre coach en "sport santé" et "marche nordique" activité que vous pratiquez en "extérieur" et autorisé pendant la "Covid-19" avec aménagement des horaires "couvre feu".


Pour toute demande d'inscription,

merci de vous adresser à lepaysdecolmaratheltisme@gmail.com


Admin SC


 

Application des décisions sanitaires depuis le 16 janvier La pratique sportive des majeurs

Dans l’espace public, la pratique auto-organisée, ainsi que celle encadrée par un club ou une association, reste possible dans le respect du couvre-feu, avec un retour au domicile à 18h maximum et dans la limite de 6 personnes (même si l’activité est encadrée).

Dans les équipements sportifs de plein air, la pratique auto-organisée comme encadrée reste possible dans le respect du couvre-feu et des protocoles sanitaires (distanciation physique obligatoire et gestes barrières). Si l’activité est encadrée, le seuil des 6 personnes ne s’applique pas. Dans les équipements clos et couverts, la pratique sportive des adultes reste suspendue.

Pour les publics prioritaires

Les publics prioritaires suivants : sportifs professionnels, sportifs de haut niveau et autres sportifs inscrits dans le Parcours de performance fédéral, personnes en formation universitaire ou professionnelle, personnes détenant une prescription médicale APA et personnes en situation de handicap reconnu par la MDPH ainsi que l’encadrement nécessaire à leur pratique, conservent l’accès à l’ensemble des équipements sportifs (plein air et couverts). Pour ces publics, l’ouverture des vestiaires collectifs est autorisée, dans les conditions fixées par les protocoles sanitaires. Toutefois, seuls les sportifs professionnels, les sportifs de haut niveau, les publics en formation professionnelle ainsi que l’encadrement nécessaire à leur pratique, seront autorisés à déroger au couvre-feu dans le cadre de leurs déplacements et de l’accès aux équipements sportifs. (Ministère chargé des Sports)

Admin SC



0 commentaire

Comments


bottom of page